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Critique de l’alliance stratégique avec l’entreprenariat ou la construction du socialisme comme un processus lent et graduel (Première partie)
mercredi 20 août 2008 par CEPRID
Manuel Sutherland CEPRID
traduit par Danielle Bleitrach pour socio13
Un débat a lieu actuellement au Venezuela, comme nous l’a déjà expliqué à propos du Nepal Estaban Munoz, ce débat porte sur les conditions, les mesures, les alliances pour mettre en oeuvre le socialisme, dans un contexte de crise mondiale. Manuel Sutherland est un économiste marxiste radical, il donne son point de vue. Mais il en est de lui comme du Parti Communiste vénézuélien, s’ils ruent dans les brancards devant le personnel politique infiltré jusqu’aux plus hauts postes de responsabilité, c’est dans un soutien à Chavez et au processus bolivarien. Je crois que nous devons profiter de l’été pour nous intéresser à des textes théoriques. par ailleurs il cite Rosa Luxembourg, je vous donne un extrait de l’ouvrage cité. Enfin, je signale l’intérêt des textes publiés par le CEPRID que j’ai plusieurs fois traduit pour ce blog.
La récente décision de Chavez de nationaliser le groupe Santander montre à quel point les critiques qui ont recemment déferlé sur Chavez de la part de l’extrême gauche, tant à propos de sa stratégie d’union nationale, pour sa position sur les FARC et de sa visite au roi d’espagne tiennent peu compte d’une des qualités stratégiques essentielles : “ne jamais être là où l’attend l’adversaire”. Quand Chavez appelle Fidel son père et son maître et que celui-ci lui accorde son appui, cela a la signification de l’approbation d’une stratégie. Mais , selon moi, il est trés utile que cette pression communiste, cette exigence populaire ne faiblisse pas à condition qu’elle ne devienne jamais ce que Fidel dénonçait dans une de ses récentes interventions à propos des dirigeants politiques qui sous couvert d’être plus à gauche entretiennent les querelles et font consciemment ou inconsciemment le jeu de l’ennemi, ce n’est pas le cas des communistes vénézuéliens.
Mercredi 30 de julio de 2008 por CEPRID Manuel Sutherland
Le 11 juin dernier, le président Chávez a annoncé une série de mesures qu’il a nommées : “Reimpulsion productive” dans lesquelles on peut observer un changement significatif sur la voie vers le socialisme bolivarien que le président projette et qui se dessine d’une certaine manière spontanée avec le “inventer en faisant” et sous des prémisses abstraites d’égalité, de solidarité, de coopération avec de claires nuances chrétiennes.
Nous qui appuyons avec joie les succès principaux et les luttes révolutionnaires de ce processus bolivariano de libération nationale et nous qui avons eu l’opportunité de recevoir une aide dans nos travaux de recherche sur le socialisme scientifique de la part du gouvernement bolivarien nous voyons avec une préoccupation profonde la tentative des facteurs les moins progressistes des couches dirigeantes du processus noyer dans l’institutionnalisation capitaliste les plus sincères critiques, les sentiments et les luttes révoltutionnaires de la classe laborieuse et du peuple opprimé.
Dans ce contexte particulier passer au socialisme bolivariano (ce qu’ils tentent de présenter comme fait absolument inédit dans l’histoire) Chavez a projeté une alliance étroite stratégique avec la bourgeoisie “nationale” pour construire avec elle notre modèle socialiste. Il est nécessaire de faire une brève révision des mesures et commenter les détails des caractéristiques basiques des “camarades” les entrepreneurs créoles.
Comment On en est arrivé à l’annonce des mesures pour que notre bourgeoisie, collabore avec le passage de la nation au socialisme Après le premier douloureux échec électoral du chavisme le 2 décembre 2007, la droite du chavisme et la droite traditionnelle, ont entrepris une croisade féroce contre n’importe quel relent de socialisme. . Ces secteurs ont imputé la faute de l’échec à la base, à la conscience de classe des ouvriers et du peuple en général (même si le peuple a sauvé de nombreuses fois le processus bolivarien de l’abime, pendant que la bureaucratie se planquait), à la mollesse du peuple qui à préféré aller à la plage (clairement, des vagabonds) au lieu d’aller voter ou la justification la plus importante de la bourgeoisie rouge : “le peuple vénézuélien est trop imbécile pour le socialisme, les conditions ne sont pas réunies, nous devons développer les forces productives avec les secteurs de notre bourgeoisie pour arriver lentement au socialisme” . D’autres explications antérieures faisaient ressortir un peuple que la même buereaucratie n’arrêtait pas d’enscencer en expliquant à quel point sa sagesse était infinie et combien il n’avait aucun besoin de théories venues d’Europe comme le communisme qui pouvait l’embrouiller dans d’épais labyrinthes philosophiques, cependant la théorie qui a gagné le plus en force a été que le peuple a dit non au socialisme, nous devons alors s ralentir le processus et aller à l’unisson avec tout le Venezuela “patriotique” (excepté les gauchistes sectaires qui veulent un socialisme ipso facto) en développent une alliance stratégique avec les secteurs qui ont saboté le referendum en créant un manque artificiel d’aliments, en accaparant et en employant les techniques de pression économique pour faire avancer leurs politiques de droite, et ce afin que les prochaines élections des maires et gouverneurs du 23 novembre ne débouchent pas sur un échec restentissant.
Les problèmes de l’actualité que le virage de politiques économiques prétend affronter
La camarade Rosa Luxemburgo dans son essai “Qu’ est ce que l’Economíe politique ?” explique comme les économistes bourgeois (ou les bureaucrates qui utilisent les mêmes outils d’analyse) n’ont pas d’idée de la signification du mot économie : “la majorité des professeurs d’économie ont une idée très nébuleuse du contenu réel de leur érudition”. En effet, la plus basse croissance (4,8 points) dans les 19 derniers trimestres avec la croissance de l’importation et la baisse de la production dans beaucoup de rubriques et l’inflation atteignant jusqu’à un juin 12,5 % y compris une augmentation annuelle de 47 % dans les prix des aliments ont engendré dans l’atmosphère la perception d’une crise surlaquelle pèse le prix du pétrole qui frôle le 100$. L’inflation avec la destruction continuelle du pouvoir d’achat commence à ébrecher la popularité du processus bolivarien.
Maintenant bien, les économistes bourgeois et la boliburguesía (bourgeoisie du stylo ?) se montrent absolument incapables de comprendre ce qui arrive, comme disait Rosa : “Personne ne désire la crise ; cependant celle-ci se produit. L’homme la crée de ses propres mains, bien qu’iln’en veuille pour rien du monde … c’est un fait de la vie économique qu’aucun de ses protagonistes ne peut expliquer” Ils prétendent analyser l’économie nationale plongée dans le contexte mondial eux les anciens défenseurs de la globalization et de la suprême interindépendance. De même ils reviennent avec les recettes ratées que les gouvernements bourgeois ont expérimentées sous toutes leurs formes pour pallier les crises cycliques du capital.
Notes sur le Contexte Mondial, la crise des EU et le manque d’aliments. Après une infiltration complexe du PCUS et un travail de destruction progressive à long terme, le renversement des régimes en transition vers le socialisme en URSS et en Europe le chemin a été aplani pour la droite mondiale la plus réactionnaire. Après l’ameer sentiment de l’étouffement du rêve d’émancipation et le retour à la barbarie capitaliste les grands idéologues de la bourgeoisie ont commencé à parler des “dividendes de la paix” apporterait à sa suite l’adieu à la guerre froide et l’arrivée des ouvertures commerciales et des nouveaux marchés qui seraient ouverts au commerce “ouvert” et générateur un progrès.
L’arrivée des théories neo-libérales (les plus agressives contre la classe laborieuse), ils ont graduellement réussi à démonter les droits du travail, les libertés et à réduire les salaires de manière drastique, en faisant du projet neoliberal l’une des plus triomphales politiques de l’histoire dans la mission de récupérer le taux profit et de réaliser les processus de concentration et la centralisation du capital de la manière extensive. Une médaille olympique d’or pour la bourgeoisie dans le triomphe de ses intérêts de classe.
Mais ce paradis commencerait à aller sur la mauvaise pente, la voracité avec laquelle les capitaux ont exproprié des millions de personnes se retourne en une série de grèves générales, révoltes et d’insurrections qui se combineraient avec l’aiguisement de la crise que le capital connait actuellement et qui est bien décrite parAlan Woods : “la sénilité et la pestilence qui caractérise le capital et l’énorme instabilité financière, économique, sociale et politique est incontestable” Alany compris commente comment dans des pays d’apparente “stabilité” comme le Danemark ou la Costa Rica des marches immenses ont regroupé jusqu’à 200 mille personnes contre la destruction de la protection légale au travail.
La crise alimentaire qui se définit par la montée vertigineuse du prix des aliments (dans derniers mois le prix international du riz a monté de 147 %) et leur manque, est une démonstration digne de foi de l’esprit spéculatif du capital et son incapacité de satisfaire les nécessités d’une population qui travaille plus et dans les pires conditions qui peu à peu sont assimilées aux ateliers du XIXe siècle où l’exploitation revêtait les reflets sauvages (des sous-traitance, des ateliers de la sueur, de travail infantile etc..) Le problème réside dans le fait que la crise alimentaire est analysée par le bout de la lorgnette bourgeoise et ses solutions ne permettent pas de comprende qu’il y a une capacité immense de produire beaucoup plus qu’il se consomme qu’il existe des millions d’hectares accaparés que les grandes transnationales de l’alimentaire sous-produisent pour entretenir la hausse des prix, que les marchés financiers ose sont appropriés en spéculant sur les aliments avec des titres sur l’avenir des aliment qui se revendent de une à mille fois et que l’unique manière de solutionner la crise est la destruction du système qui la provoque intrinséquement : le capitalisme.
Les reférences à la NEP des créoles
Si on ignore le pourquoi, on ne sait pas le comment et encore moins le : “que faire ?” Ce livre fameux le Lénine de 1902. De l’analyse de la crise internationale combinée avec les difficultés internes qui ont leur origine dans une transformation sociale profonde alors que les structures économiques sont aux mains d’une classe ennemie de toute transformation qui est censée aider aux améliorations de la condition classe ouvrière, telle se présente, la situation dans laquelle le gouvernement après avoir vu diminuer son écrasante popularité décide d’approfondir les politiques économiques d’un gouvernement de centre gauche , disiples et partisans des thèses de l’Allemand L. Brentano un acolyte du socialisme d’état lequel se propose de réaliser l’égalité sociale au moyen des réformes au capitalisme. Le brentanismovi est le père de Heinz Dietrich et son gauche, desarrollistas et partisans des thèses de l’Allemand L. Brentano un acolyte du socialisme d’état dans celui qui se propose de réaliser l’égalité sociale au moyen des réformes du capitalisme. Le brentanismovi est le père de Heinz Dietrich et de sa chaîne de disciples.
Ceux qui justifient n’importe quelle mesure de coupure ouvertement social-démocrate avec une phraséologie creuse de gauche font appel au souvenir de la NEP soviétique de 1921. La NEP a représenté l’ensemble de mesures que les bolcheviques se sont vus obligé de mettre en oeuvre après les dures mesures du communisme de guerre qui ont été appliquées entre 1918-1921 et la chute dramatique de la production en 1920 qui a représenté à peine un septième de celle de 1916.vii Selon Ted Grant la NEP : “elle a librement permis aux paysans de disposer de leur propre excédent, elle a favorisé les éléments agraires les plus riches et a permis le contrat d’achat et une certaine accumulation de capital. Le marché a été restauré pour animer certain commerce privé et pour développer la production” La NEP a été une mesure extrême relative au retard de la Russie, à la sauvage guerre civile, à l’invasion par plus de 14 pays impérialistes et la nécessité de comme l’a dit Lénine a dit : “donner une respiration pour continuer à amplifier la sphère socialiste dans l’économie”.
Est-ce le moment de faire une NEP ? Est-il nécessaire de donner plus d’ouvertures et avantages au capital pour creuser l’exploitation de la classe travailleuse ? Non. En aucune façon il y a une situation qui nécessite une NEP, ni a besoin d’une alliance avec les ennemis de la classe ouvrière (18 trimestres consécutifs de croissance de la production l’affirment). De fait en contredisant ces oiseaux ignorants qui croient que la NEP a été éternelle (ou des idiotie comme : Si le Lénine avait été vivant il aurait empêché à l’eternisatión de la NEP) et le commencement du déclin soviétique il faut faire remarquer c’est à peine en 1927 quand la production est arrivée à des niveaux légèrement supérieurs à 1917que l’abandon de la NEP ia été officialisée et une impulsion a été donnée au premier plan quinquennal (1928-1932) de grande planification centralisée après avoir approfondi le processus d’expropriation des moyens de production de la bourgeoisie. Manuel Sutherland est ccordinateur de Formación e Ideología de la Asociación Latinoamericana de Economía Marxista (ALEM) msutherland12@gmail.com (Ccs. 25/06/200
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