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USAID, objectif : BOLIVIE
samedi 21 juin 2008 par CEPRID
Vendredi 30 mai 2008 par CEPRID
Néstor García Iturbe Cuba Socialista
À l’intérieur des différents mécanismes que les États-Unis ont crée dans le but de renverser le gouvernement de la Bolivie, les actions qu’ils ont développé au moyen de l’USAID y jouent un rôle important. Ces actions sont utilisées par toute une série d’entreprises et d’organisations pour couvrir la « griffe assassine » qui donne de l’argent pour t’arracher la vie.
La stratégie qui est employée en Bolivie s’achemine vers la division des forces révolutionnaires existantes dans le pays et en même temps au renforcement de la droite. Appliquer la politique de « régression » qui réussit au temps de Reagan et que nous avions signalé dans notre article intitulé Ofensiva diplomática yanki en América Latina (L’Offensive diplomatique yankee en Amérique Latine), publié vers juillet 2007 :
« La régression » se fera individuellement. Son application commencera dès le succès de la provocation d’une situation manifestement « ingouvernable » dans le pays et une crise de la « démocratie » telle, que pour ramener la paix, l’ordre et la protection de la population, l’intervention humanitaire des forces armées des États-Unis serait nécessaire, car elle garantirait l’instauration d’un régime « légitimement démocratique ».
La stratégie à suivre a été définie dans un rapport au Comité des Services Armés de la Chambre des Représentants le 11 juillet 2007, lors d’une assemblée d’évaluation sur la sécurité globale. Ce rapport a été présenté par Thomas Fingar, sous-directeur de la Direction Nationale de l’Intelligence (DNI), accompagné par John Kringer, Directeur de l’Intelligence de la CIA et Robert Cardillo, sous-directeur des Analyses de la DIA.
Pour effectuer le travail en Bolivie l’USAID a décidé de changer de façade, Comme la Development Alternatives, Inc. (DAI) était utilisée au Venezuela, cette entreprise fut déjà considérée comme « brûlée » et il était nécessaire de présenter une image nouvelle, fraîche, qui donnerait confiance et ne pourrait être liée aux actions subversives que la DAI avait réalisé.
Dans le cas de la Bolivie il a été considéré plus adéquat le choix de l’entreprise Casals & Associates, Inc. (C&A). Cette entreprise avait été employée par diverses agences du gouvernement des États-Unis, mais la consonance de son nom latino (Casals) a été jugée plus apte à être mieux acceptée en Bolivie et, certains même, la croient comme une entreprise nationale. Pour l’activité à développer ce serait bénéfique car tout cela associé aux plus de 25 millions de dollars qui ont été alloués, assurerait la réussite d’une opération.
En résumé, Casals & Associates, Inc, a réparti en plus de trois ans d’opérations en Bolivie, 18,8 millions de dollars à plus de 450 organisations. Les organisations bénéficiaires de cet argent de l’USAID ont travaillé avec la tâche de combattre les initiatives de l’Assemblée Constituante, promouvoir le séparatisme ou dans les régions de Santa Cruz et Cochabamba, influer sur les communautés indigènes et saper l’appui de celles-ci au gouvernement de Evo Morales. Certains projets ont été consacrés à la diffusion d’information pour créer dans l’esprit de la population une image négative de Evo, de la situation du pays et la direction révolutionnaire qu’il a lui-même impulsé.
Il est intéressant de connaître pourquoi l’USAID a sélectionné Casals & Associates, Inc pour ces fonctions. Cette entreprise a presque 40 clients, parmi lesquels 17 sont au moins des succursales distinctes du gouvernement des États-Unis. Parmi ces succursales on souligne la Oficina de Transmisiones para Cuba (Radio Martí) (Agence de Transmissions pour Cuba), la Voz de las Américas (la Voix des Amériques) et Worldnet Televisión (Télévision Martí).
La C&A travaille également avec l’USAID non seulement en Bolivie mais avec le Bureau pour l’Amérique Latine et la Caraïbe (Cuba), l’Agence de Gouvernement et Démocratie, en plus de l’Agence des Initiatives pour la Transition (Transition vers quoi ? Cela est la nouvelle façon de nommer la « régression »). Elle travaille avec le Département de Commerce pour la International Trade Administration (blocus de Cuba)
Le Département de la Défense est un autre de ses clients, et spécialement le Département de l’Armée et celui de la Marine. Également celui qui a contracté ses services, le Département récemment crée, celui de la Sécurité de la Patrie, en particulier le Bureau des Services de la Citoyenneté et de l’Immigration (exil cubain).
Lorsque quelqu’un s’aperçoit que je répète le mot Cuba ou cubain dans cet article, il pense que je deviens paranoïaque avec Casal & Associates Inc. La présidente de cette entreprise s’appelle Beatriz C. Casals, ce qui avait attiré mon attention et en recherchant quelques données sur celle-ci j’ai pu apprendre qu’elle est…CUBAINE.
J’ai pu apprendre en plus que Beatriz est Présidente de l’Association pour l’Étude de l’Économie Cubaine, basée dans l’Université du Texas (Bush ?) où elle a présenté différents travaux d’investigation, dont un en collaboration avec Sergio Díaz Brisquets qui est né à…CUBA et qui a également travaillé dans Casals & Associates, Inc.
Sans entrer maintenant dans l’analyse d’un lien possible de Beatriz et Sergio avec la mafia cubano-américaine de Miami, une des organisations terroristes qui agissent contre Cuba, ou ses contacts à Washington avec les congressistes Ileana Ros-Lethinen, Lincoln et Mario Díaz Balart, nous devons reconnaître que Casals & Associates Inc.est impliquée en grande partie dans les efforts du gouvernement des Etats-Unis pour détruire la révolution cubaine.
Je reviens ici à ma citation sur l’article publié dans Entorno. Je considère que le final de l’autre peut s’appliquer à celui-ci (sans paranoïa aucune).
« L’objectif principal de ce plan est l’élimination de la coalition de l’ALBA. Il est considéré que chaque gouvernement qui tombera sera un coup contre Cuba, ses relations internationales, ses possibilités de développement économique et le bien-être de son peuple. C’est le raisonnement chimérique yankee sur la solution qui doit s’appliquer pour plier le peuple cubain et sa révolution. »
L’auteur est Docteur en Sciences Historiques. Membre du Conseil Consultant et du Conseil Scientifique de l’Institut Supérieur des Relations Internationales.
Traduction : Garcia Esteban
CEPRID
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