Il faut mesurer à la fois les limites juridiques d’une telle plainte mais aussi son impact symbolique et moral par rapport à l’impunité occidentale. Comme le montre l’article, à ce titre c’est d’une importance capitale dans le basculement du monde (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Alberto Cruz
CEPRID
Les débuts
La plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre Israël pour génocide à Gaza va devenir décisive pour déterminer le statut moral et le degré de pourriture de l’ensemble du cadre international hégémonisé par l’Occident. Celle de son ordre et de ses règles, de ses valeurs et de sa morale (ironie et sarcasme).
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Le CEPRID
Un des faits les plus importants a été plus ou moins occulté. “C’est pourquoi l’Occident tremble. Il est clair que l’utilisation du renminbi-yuan dans le commerce du pétrole est dans une phase exploratoire, mais il est également clair qu’un processus très intéressant commence qui va déjà au-delà de ce qui, jusqu’à l’annonce saoudienne, n’était rien de plus que des spéculations. C’est déjà une preuve qui renforce le déclin de la confiance du monde non occidental dans la politisation des monnaies occidentales et, en particulier, dans le dollar. C’est pourquoi les Saoudiens ont réagi comme ils l’ont fait et si rapidement : ils ont très bien compris que les sanctions occidentales peuvent empêcher la libre circulation des dollars, il est donc conseillé d’avoir des mécanismes de couverture et des systèmes de paiement alternatifs.“ Il faut bien voir que les Saoudiens et la plupart des pays ne réagissent pas pour embêter l’occident mais parce que leur intérêt l’exige face à un Occident qui dans sa folie des représailles peut du jour au lendemain créer les conditions d’une crise internationale et qui par ailleurs en tant qu’États-Unis n’a plus grand chose à offrir à ses vassaux. Derrière la crise ukrainienne, la Chine joue la patience y compris avec l’Europe prise entre exigences des USA et mécontentement populaire, elle offre un partenariat gagnant gagnant. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
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CEPRID
Sans doute ce texte ne va pas au fond et ne va-t-il pas jusqu’à voir que ce qui est en train de disparaitre est la fiction de l’unanimité de la direction, unanimité que Staline lui-même mettait en cause en définissant la gauche et la droite comme des catégories politiques à l’intérieur du parti. L’unanimité à savoir le choix du socialisme est celle de la perspective de la société, un choix de civilisation, un congrès marque la manière d’aller vers ce but par des moyens concrets. La dictature du prolétariat donne un mandat (non du ciel mais des masses populaires) le parti n’en est que le moyen révolutionnaire. On retrouve la même idée à Cuba, tout dans la Révolution et la souveraineté de Cuba, rien en dehors. L’existence d’un parti unique signifie simplement que la démocratie s’exprime à partir du consensus des masses et de la nation sur l’indépendance de Cuba face à l’ingérence nord américaine et pour être unie dans la diversité l’île a besoin d’être anti-raciste, contre l’exploitation. Donc le socialisme est la meilleure garantie du consensus. La différence réside alors dans la manière dont la classe ouvrière, le peuple peut intervenir dans l’élection des dirigeants, les traditions historiques. Les débat sont réels de la base au sommet, mais la direction qui nait du débat doit mener la ligne choisie par le collectif et respecter le mandat. Donc dire que la Chine ne respecte pas le centralisme démocratique c’est mal connaitre les manières spécifiques du consensus chinois, Xi n’est pas né de rien mais d’un débat affrontement au sein du parti pour bien voir l’étape et ce qu’elle exigeait. Il s’agit d’un choix de gauche sans “gauchisme” qui correspond probablement à une évolution collective dont nous ignorons les tenants et les aboutissements, spéculer là dessus n’a pas grand intérêt. Le plus intéressant n’est pas là mais bien dans ce qui a conduit à cette ligne : cette vision d’un monde multipolaire qui doit affronter le néo-colonialisme occidental et à l’intérieur de cette gestation il y a un nouveau rôle pour les partis communistes, ce nouveau rôle ne nait pas seulement des luttes d’appareil, l’hypothèse de ce texte, mais bien de la maturation de ce monde multipolaire et ce qu’il lui faut pour favoriser la paix dont le monde et la Chine ont le plus urgent besoin. Ce développement semble positif pour les forces d’émancipation dans la situation mondiale actuelle. Cette analyse trace aussi la silhouette en ombre chinoise ( !) de l’évolution en cours au sein de la Fédération de Russie, celle dont parlent nos camarades du KPRF (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker).
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