¿EL CÓDIGO DE LA INFAMIA HASTA CUANDO?
Al Primer Ministro Ouyahia y al Presidente de la República Liamín Zerual...
Le Consejo de Gobierno acaba de adoptar le ante-proyecto sobre la revisión del Código de la Familia. Este ante-proyecto no se refiere ni las 22 enmiendas "propuestas consensuadas" de las asociaciones presentes en los talleres organizados en abril de 1996, ni a la aspiración igualitaria planteada por un gran número de argelinas y argelinos en el reconocimiento de la ciudadanía de la mujer.
Todavía hoy el poder continúa despreciando a la mujer manteniéndola en un estatuto de sub-ciudadana. Una vez más, como en 1984, esta actitud sella la alianza islamo-conservadora, sacrificando a la familia argelina a través de la aplicación de leyes discriminatorias en contradicción flagrante con el discurso oficial abierto sobre la modernidad y la universalidad.
La ambivalencia del discurso de nuestros dirigentes llega hasta el punto de hacer decir al Sr. Ouyahia que "esta revisión del Código de la Familia testimonia la voluntad de consolidar los rangos de nuestra sociedad frente a todas las derivas, incluidas las sociales".
El Sr. Ouyahia considera que las leyes igualitarias en el seno de la familia participan de esta deriva?
Las derivas que quisiera evitar el Sr. Ouyahia no han comenzado precisamente con la adopción y aplicación del Código de la Familia en 1984 introduciendo en nuestras costumbres comportamientos y un modo de vida extra os a nuestras costumbres y a nuestra identidad argelina llegando incluso a echar a la calle a las mujeres y a sus hijos?
Sr. Ouyahia puede hablarse de democracia sin leyes igualitarias?
Sr. Ouyahia puede usted construir un Estado moderno y republicano por el cual son asesinados cotidianamente y sin distinción de sexo los mejores hijos de Argelia, negandoles sus derechos a las mujeres? Estas mismas mujeres que usted no ha dudado cortejar para dar crédito a vuestro discurso.
Sr. Jefe de Gobierno, el proyecto de sociedad que usted pretende construir puede acomodarse con la negación de los derechos de las mujeres situándolas bajo tutela permanente?
Por lo que nos concierne, estamos convencidas que el sentido que usted da hoy a la revisión tan esperada de este código destructor, participa más de la voluntad de peremnizar el sistema establecido que de un compromiso valiente que le hubiera honrado.
Frente a la persistencia de esta actitud que apunta a volver la espalda a las mutaciones socio-económicas iniciadas en nuestra sociedad, nosotras nos vemos en la obligación de pedir al Sr. Presidente de la República, elegido en mayoría gracias a los votos de las mujeres, que salga de su mutismo y responda a la expectativa de la sociedad.
Sr. Presidente, a la víspera del tercer milenio Argelia no sabrá inscribirse en la Edad Media.
Sr. Presidente, la Historia recordará de usted su coraje
político si retira este ante-proyecto vergonzoso. De la misma manera,
la Historia le considerará responsable si usted permite la promulgación
de estas leyes discriminatorias y de todas las derivas a raíz de
su aplicación.
Primeras firmantes:
Association défense et promotion des droits des femmes.
- Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes
- RAFD
-FAUED TARWA Fadhma n'Soumer
- AFEPEC (Oran)
- Algérie au coeur
- Rachda
- Progr s
- Rana h'n
- La citoyenne (T.O.)
CODE DE L'INFAMIE, JUSQU'A QUAND?
DES FEMMES RÉPONDENT A OUYAHIA
Le Conseil de gouvernement vient d'adopter l'avant-projet portant révision du Code de la Famille. Cet avant-projet de code ne se réf re ni aux 22 amendements "propositions consensuelles" des associations présentes aux ateliers d'avril 1996, ni a l'aspiration égalitaire portée par un grand nombre d'Algériennes et d'Algériens la reconnaissance de la citoyenneté de la femme.
Aujourd'hui encore, le pouvoir continue de mépriser la femme la maintenant dans un statut de sous citoyenne. Une fois encore, comme en 1984, cette attitude scelle l'alliance islamo-conservatrice, en sacrifiant la famille algérienne par l'application de lois discriminatoires en contradiction flagrante avec le discours officiel ouvert sur la modernité et l'universalité.
L'ambivalence du discours de nos dirigents va jusqu'a faire dire M. Ouyahia que "cette révision du Code de la Famille témoigne de la volonté de consolider les rangs de notre société face toutes les dérives, y compris celles sociales".
M. Ouyahia estime-t-il que des lois égalitaires au sein de la famille participent de cette dérive?
Les dérives que voudrait éviter M. Ouyahia n'ont-elles pas commencé justement avec l'adoption et l'application du Code de la Famille en 1984 introduisant dans nos moeurs des comportements et un mode de vie étrangers nos coutumes et notre identité d'Algérien, allant jusqu' jeter la rue les femmes et leurs enfants?
M. Ouyahia, peut-on parier de démocratie sans lois égalitaires?
M. Ouyahia, pouvez-vos construire un Etat moderne et républicain pour lequel sont assassinés quotidiennement et sans distinction de sexe les meilleurs enfants de l'Algérie, en déniant leurs droits aux femmes? Ces m mes femmes que vous n'hésitez pas courtiser pour donner crédit votre discours.
M. le Chef du gouvernement, le projet de société que vous prétendez construir peut-il s'accommoder de la négation des droits des femmes par leur mise sous tutelle permanente?
Pour ce qui nous concerne, nous sommes convaincues que le sens que vous donnez aujourd'hui la révision, tant attendu, de ce code destructeur participe plus de la volonté de pérenniser le syst me en place que d'un engagement courageux et digne qui vous aurait honoré.
Face la persistance de cette attitude qui vise tourner le dos aux mutatations socio-économiques qui s'engagent dans notre société, nous nous voyons dans l'obligation de demander a M. le président de la République, élu en majorité grâce aux voix des femmes, de sortir de son mutisme et répondre a l'attente de la société.
M. le Président, la veille du troisi me millénaire, l'Algérie ne saurait s'inscrire dans le Moyen Age.
M. le Président, l'Histoire retiendra de vous votre courage politique si vous retirez cet avant-projet honteux. De m me l'Histoire vous tiendra pour responsable si vous permettez la promulgation de ces lois discriminatoires et de toutes les dérives découlant de leur application.
Premi res signataires:
- Association défense et promotion des droits des femmes.
- Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes
- RAFD
- FAUED TARWA Fadhma n'Soumer
- AFEPEC (Oran)
- Algérie au coeur
- Rachda
- Progr s
- Rana h'n
- La citoyenne (T.O.)