CEPRID

La conférence de genève, une manipulation honteuse mais vous faites tout pour que cela se passe ainsi

vendredi 1er mai 2009 par CEPRID

Danielle Bleitrach

Socio13.wordpress

Je m’étais juré de ne plus intervenir sur israël et sur la Palestine mais je crois que ce qui s’est passé à la Conférence de Genève doit être médité.Disons tout de suite que comme d’habitude je suis d’accord avec Alain Gresh qui affirme dans son blog du monde diplomatique :”Rarement une conférence des Nations unies aura donné lieu, en Occident, à une campagne aussi puissante de désinformation, de fantasmes et de mensonges.”Si j’interviens c’est que je ne supporte pas la désinformation mais que je pense aussi comme je ne cesse de l’affirmer que les pseudos soutiens des Palestiniens donnent des armes à l’enemi et que s’ils continuent comme ça les sionistes en ont pour mille ans à pouvoir agir en paix. Ce qu’ils ont fait avec moi, agir avec tant de stupidité et de méchanceté gratuite, d’injustice, bref de racisme primaire qu’ils ont réussi à se condamner à se sentir juive quelqu’un d’aussi athée et antisioniste que moi, ils le réalisent à grande échelle. Mais prenons d’abord l’opération telle qu’elle a eu lieu à Genève. Et surtout en conclusion essayons de comprendre les enjeux réels si faire se peut et nous mesurerons que cela dépasse de loin la question juive mais c’est bien celle de la démocratie, la vraie, celle par ou pour le peuple dont il est question.

Et continuons la citation d’Alain Gresh :”Libération, le 21 avril, titre à sa Une : « Un antisémite à l’ONU ». Avec, en explication : « Après le discours du président iranien, qui s’en est pris à Israël avec une rare violence, la conférence Durban II est mal partie ».

Le président Ahmadinejad est un personnage peu recommandable. Il a fait des déclarations négationnistes. Il dirige un régime qui poursuit les opposants, restreint les libertés, accapare les richesses du pays. Faut-il, pour autant, refuser de négocier avec ses adversaires ? Ce n’est en tout cas pas ce que pense le président Obama : « Iran : Obama veut continuer l’effort de dialogue malgré les propos d’Ahmadinejad. » Faut-il déformer ses propos ? On peut lire son intervention intégrale : « President Ahmadinejad’s speech at the Durban Review Conference on racism ». Reprenons la phrase qui a déclenché les polémiques. « A la suite de la seconde guerre mondiale, ils (les pays vainqueurs) ont recouru à l’agression militaire pour transformer toute une nation en peuple sans abri sous le prétexte de la souffrance juive et ils ont envoyé des immigrants d’Europe, des Etats-Unis et d’autres parties du monde pour mettre sur pied un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Et, pour compenser les terribles conséquences du racisme en Europe, ils ont aidé à amener au pouvoir le régime le plus cruel et le plus répressif en Palestine. » Dans tout le discours, on ne retrouve aucune des négations de l’holocauste dont le président s’était fait le porte-parole. Il a supprimé de son discours, à la demande du représentant des Nations unies, une phrase qui disait que l’holocauste était « ambigu et douteux » (« Ahmadinejad Anti-Israel Speech Was Toned Down : UN », par Bradley S. Klapper et Alexander G. Higgins, The Huffington Post, 21 avril).

La prestation du président iranien fait débat dans son pays, où certains s’interrogent sur les risques d’isolement (« Reactions to Ahmadinejad’s Geneve performance », par Rasmus Christian Elling, 21 avril). Marc Semo, l’envoyé spécial de Libération, dans un reportage audio : (« Durban II : “Le président iranien avait fait venir sa claque” »), affirme qu’Ahmadinejad a parlé de « la souffrance exagérée du peuple juif ». C’est un mensonge. Le texte dit, simplement, « la souffrance des juifs ». Comme d’autres commentateurs, le journaliste ne semble avoir entendu que ce qu’il voulait entendre. Les droits de l’homme, conclut Semo, sont devenus l’objet d’un bras de fer entre l’Occident et les pays du Sud, en premier lieu les pays musulmans.

Cela est vrai. Une vraie fracture Nord/Sud existe, qu’il faudrait interroger sérieusement, comme il faudrait essayer de comprendre pourquoi nombre de pays du Sud ne supportent plus les leçons venues de pays du Nord qui mènent guerres d’agression et politiques hégémoniques. Ce discours permet aussi à des dictatures de justifier leurs pratiques au nom de la lutte contre l’Occident.

La France, comme d’autres pays occidentaux, s’est battue, à juste titre, contre l’idée qu’il faudrait, dans le texte de la résolution finale de Durban, appeler à la défense des religions diffamées ou limiter la liberté d’expression. Mais la volonté de l’Occident de vouloir s’exonérer de toute critique pose problème. Comme pose problème le refus de toute mention des crimes israéliens, sous prétexte qu’il ne faut dénoncer personne.”

Comme d’habitude le problème est bien posé par Alain Gresh et je partage son constat de la manipulation. Rien de ce qu’a dit le président iranien n’était choquant, j’ai même en le lisant dans la véritable version pensé qu’il avait totalement raison. Comment les lobbies sionistes qui se sont déchaînés ont-ils pu obtenir une telle victoire ? Il y a eu dans le même sens une émission inqualifiable sur Arte où l’on voyait Daniel Cohn Bendit et Saadi, le dirigeant du RDC algérien, démontrer de fait que le monde arabe était désormais la proie d’un fondamentalisme et ils n’avaient pas de mal à trouver lors de la conférence de Durban des rabbins antisémites (toujours les mêmes qui se balladent dans tous les lieux négationnistes), des stands où l’on vendait “le protocole des sages de sion”, des disciples du nazisme, des antisémites proclamés, bref aujourd’hui le tout venant de la racaille qui se ballade autour de la cause palestinienne. Le tout assorti d’un bref reportage sur trois charmantes jeunes israëliennes venues parler de paix et d’amour, à quelques mois de ce qui s’était passé à gaza, cette manipulation était une indignité pour les souffrances du peuple palestinien.   L’extrême-droite sioniste se mobilise

Voici comment dans l’hebdo de Lauzanne,sous le titre “La revanche du monde juif” est décrite l’entrée en action des lobbies sionistes par Michel Bührer est décrit ce qui s’est passé à Genève : “La conférence de Genève devait faire le point sur les progrès de la lutte contre le racisme depuis Durban I, en évitant ses dérives antisémites passées” j’ajouterais si utiles aux sionistes. “Elle a pris l’allure d’un match retour et d’un succès pour les groupes de pression juifs. Depuis près de huit ans, ces derniers sont préparés à ce rendez-vous, dont le jour d’inauguration, le 20 avril, coïncidait de surcroît avec la commémoration de la Shoah. Les préparatifs de cette contre-attaque ont débuté dès le lendemain de Durban I. Arrivé du Canada à Genève, le professeur d’histoire Gil Troy se rappelle du retour d’Afrique du Sud de son collègue Irwin Cotler en 2001 « traumatisé, le visage défait avec un sentiment de colère et de trahison. Depuis lors, les communautés juives se sont dit : “Plus jamais ça.” »

« J’ai immédiatement pensé qu’il fallait agir », se souvient, lui aussi, Gerald Steinberg, professeur en Israël : « Durban I nous est tombé dessus par surprise. Nous n’étions pas préparés, nous dormions. » Des ONG jugées antisémites avaient pris le pouvoir à Durban ? C’est sur ce même terrain qu’il fallait contre-attaquer. Gerald Steinberg fonde alors NGO Monitor, une organisation basée à Jérusalem qui se propose de fournir aux milieux intéressés et au grand public « des analyses critiques de la production des ONG internationales » sur Israël. Autrement dit, de saper leur crédibilité, à commencer par Human Rights Watch et Amnesty International. « Notre premier succès a été de pousser la fondation Ford à ne pas soutenir les organisations participant à Durban II. » Gerald Steinberg identifie d’abord chez ses adversaires ce qu’il appelle la « stratégie Durban ». Selon lui, les critiques des ONG contre Israël depuis 2001, y compris sur le mur en Palestine ou la guerre à Gaza, feraient partie d’un plan antisémite décidé à Durban. Pour le subvertir, NGO Monitor n’hésite pas à utiliser parfois les moyens qu’il dénonce, en jetant l’anathème sur des organisations au moyen d’informations manipulées.

La campagne qui se met dès lors en place au niveau mondial puise dans un argumentaire très ciblé et souvent tronqué. Deux exemples. La Déclaration finale de la Conférence de Durban est épinglée comme « haineuse ». Eye on the UN, organisation américaine radicalement proi-sraélienne dénonce le fait qu’« Israël est la seule nation critiquée nommément dans la déclaration, qui affirme que les Palestiniens sont victimes du racisme israélien ». Ces assertions se sont répandues sur la toile, même si elles sont fausses.

A la lire de près, pourtant, la déclaration s’inquiète du sort des Palestiniens « sous occupation étrangère », tout en reconnaissant le droit à la sécurité pour « tous les Etats de la région, y compris Israël ». Le problème ? Cet article 63 est situé sous le chapitre Victimes de racisme et de discrimination raciale. Assez, selon certains, pour faire resurgir le spectre du slogan « sionisme = racisme ».   Les méthodes de l’adversaire. Autre exemple : Durban II a été vilipendé par les organisations juives dès le début, parce que, disent-elles, son comité préparatoire était « présidé par la Libye et coprésidé par l’Iran ». Cuba et le Pakistan sont aussi cités. Bernard Henry-Lévy, de passage à Genève pour commémorer le souvenir de la Shoah lundi dernier, a lui aussi insisté sur ces pays dans une interview au Matin Dimanche. Pourtant, le site de la conférence indique que le comité comprenait une vingtaine de vice-présidents, dont la Norvège, la Grèce ou la Belgique. Sur le plan opérationnel, Gerald Steinberg en témoigne, des contacts se sont très vite noués avec des groupes de pression et des communautés, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Comme deux Juifs égalent trois opinions, selon le dicton, impossible d’imaginer une planification au niveau international. Mais cela n’exclut pas la concertation, qui s’est intensifiée au fil du temps. Tzipi Livni, encore ministre israélienne des Affaires étrangères, a rencontré une trentaine d’organisations juives du monde entier à Jérusalem, le 26 février 2008, « afin de coordonner les efforts pour éviter que la conférence [Durban II] (…) ne devienne une fête de la haine anti-israélienne et antisémite », selon le Jerusalem Post. Andy David, porte-parole du Ministère des affaires étrangères israélien préfère, lui, parler d’information. « Les organisations juives n’ont pas besoin de l’Etat d’Israël pour se mobiliser », résume-t-il.   Accords et désaccords. « Le même sentiment était partagé dans tous les pays, il n’y a pas eu besoin de coordination », confirme Hillel Neuer, le très actif directeur de UN Watch à Genève. Côté lobbying, personne n’a chômé. Publication d’un manifeste d’une page dans quatre quotidiens américains, signé par 25 personnalités, dont Elie Wiesel ; appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à se rendre à Genève ; rencontres du Congrès juif mondial avec les ambassadeurs européens à l’ONU ; pétition, dite de Pascal Bruckner, sur l’internet ; campagne du Centre de documentation sur Israël en Hollande pour le boycott « depuis le début ».

Toutes les grandes organisations n’ont pas pour autant marché du même pas. Ainsi, le puissant American Jewish Committee a participé à la mission exploratoire que Barack Obama avait envoyée à Genève en mars dernier. Ce qui a valu à son président, David Harris, les foudres de la passionaria de Eye on the UN, Anne Bayefsky, qui l’accusa d’ignorer « les appels répétés de Tzipi Livni » pour un boycott ! Entre 2001 et 2009, les défenseurs du sionisme ont aussi bénéficié d’un allié paradoxal : les pays musulmans. En insistant pour introduire la diffamation des religions, l’islamophobie et la limitation de la liberté d’expression dans les textes onusiens, ils ont permis aux défenseurs d’Israël de rallier à eux une large palette de critiques de la conférence.   A défaut de réelle coordination, nombre d’associations américaines de soutien à Israël qui ont élevé la voix contre Durban II pêchent dans les mêmes eaux : celles des néoconservateurs et de la droite dure. Eye on the UN, déjà citée, créée par le Hudson Institute et le Touro Institute, ne cache pas son aversion pour les Nations Unies. Anne Bayefsky signe des textes dans les revues de droite Weekly Standard et National Rewiew. On retrouve sa signature au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA), lequel a aussi financé NGO Monitor à son lancement. Ce dernier annonce le soutien de la fondation familiale Wechsler, dont la référence sur l’internet redirige sur le JCPA. Une autre donatrice de NGO Monitor est Nina Rosenwald, philanthrope et héritière de la chaîne de magasins Sears. Son nom apparaît dans une myriade d’associations conservatrices. Elle est au comité du lobby pro-israélien AIPAC, vice-présidente du Jewish Institute for National Security Affairs, groupe néoconservateur où elle côtoie John Bolton, Richard Perle ou encore l’ex-vice-président Dick Cheney. Elle est aussi membre du comité directeur du… Hudson Institute. On peut continuer l’exercice à l’envi. John Bolton, ex-ambassadeur du gouvernement Bush aux Nations Unies à New York, fut membre du bureau international de UN Watch, lobby pro-israélien à l’ONU. Et Jeane Kirkpatrick, décédée en 2006, occupa le même poste à la fois aux Nations Unies et à UN Watch.

Les résultats de cette impressionnante mobilisation ont pu se mesurer cette semaine par une occupation serrée du terrain. Les Nations Unies ont interdit tout événement lié à la situation israélo-palestinienne dans leurs murs, ce qui n’a pas empêché des petits groupes de jeunes activistes juifs, qui avaient réussi à pénétrer dans la salle, de tenter de perturber le discours d’Ahmadinejad ; le bureau du Congrès juif mondial à Genève a annoncé, lundi, la venue d’une quinzaine de groupes représentant plus d’une centaine d’organisations juives, surtout américaines et européennes.   Victoire à la Pyrrhus. Habilement, UN Watch a organisé, le 19 avril, un « Sommet pour les droits de l’homme » qui a regroupé une trentaine d’ONG, donnant la parole à des victimes d’abus en Egypte, Iran, Rwanda, Libye, entre autres et, le 20 avril, la commémoration de la Shoah sur la place des Nations a rarement réuni tant de monde au moment où, à l’ONU, le président iranien accaparait la parole. Le lendemain, une autre commémoration de la Shoah se tenait au Palais des Nations, organisée par le Touro Institute. Au programme aussi, le 22, un Rallye Israël pour la paix prévu pour rassembler un millier de personnes.

Et maintenant ? « Tout le monde retournera à ses activités normales », répond Gerald Steinberg, souriant en faisant référence aux groupes qui se sont mobilisés contre Durban II. Seule certitude à la fin de cette semaine : entre une victoire à la Pyrrus et la débacle onusienne, la lutte contre le racisme, le dialogue des civilisations et les progrès dans la défense des droits de l’homme affichent un recul inquiétant.”

De quelle mobilisation s’agit-il et que se passe-t-il, quels sont les enjeux ?

Cet article me paraît intéressant à plus d’un titre, d’abord il décrit la mobilisation non pas des “juifs” mais des organisations communautaires en général d’extrême-droite, qui ne regroupent qu’une minorité de juifs. Comme les délirants antisémites, tous ceux que l’on lit en priorité sur la toile (1) ne recoupent qu’une minorité de soutiens de la Palestine. L’article montre bien que les groupes qui se sont mobilisés aux etats Unis sont proches des néo-conservateurs alors que l’on sait que la majorité des juifs vote démocrate.

Ce qui a caractérisé les événements de Gaza c’est une mobilisation contraire, du monde entier et de france en particulier sont montés des voix contre le gouvernement israélien parmi lesquelles de plus en plus de voix juives, j’ai pu par exemple alimenter jour après jour mon blog de ces voix juives, des associations juives antisionistes se sont mobilisées. le combat devenait plus clair, plus fort : il était celui des anticolonialistes, des gens de gauche contre l’extrême droite colonialiste qui agissait en israël.

Oui mais par conneries, je pèse mes mots, il y a eu des gens qui ont voulu réalimenter un pseudo combat ethnique, ils ont donné aliments aux fascistes de tous poils et ils continuent. Cette semaine j’ai vu partout un texte d’un certain Khaled Amarayreh sous le titre “Israêl est nazi et les juifs feraient bien d’en prendre conscience”. Je ne l’ai pas lu parce que ce titre tel qu’il était me donnait qu’une envie , répondre à son auteur “les juifs t’emmerdent”. Dans ce titre était contenu toute la stupidité qui alimente l’extrême-droite. D’abord transformer une fois de plus Israêl en nazi. Ce sont des colonialistes, d’extrême-droite, pourquoi toujours prétendre abusivement manipuler le passé de souffrance des juifs ? Abusivement parce qu’il faudrait 120 ans de massacre de gaza pour aboutir au résultat de l’holocauste. ensuite pourquoi manipuler comme le font les sionistes les 17 membres de ma famille mort dans les camps alors que je suis antisionistes sinon pour me transformer comme l’ont toujours fait les antisémites et parmi eux justement les nazis en monstre non humain ?

En ce qui me concerne cela n’a pas suffit quand j’ai tenté à partir de la position imbécile d’un bricmont de dénoncer le danger de l’utilisation et de la banalisation de l’antisémitisme, j’ai eu droit à des campagnes de harcélement. des gens ont fait courir des bruits immérités sur moi, j’ai été interdite sur des sites comme mondialisation.ca… et d’autres… Y compris Grand Soir, d’autres comme Combat, on vient chercher les idées sur mon blog, une sorte de ligne, mais il faut m’étouffer, m’interdire de publication parce que suspecte de sympathie juive pour les cons, alors même que les sites sionistes me désignent à la vindict. Parce que ces gens là ont besoin du juif, ils pensent que cela renforce leur camp le prétexte communautaire. Quelle stupidité c’est le contraire ! L’extrême-droite nourrit l’extrême-droite et aucun peuple n’y gagne pas plus les palestiniens que les autres. Ils devraient réflechir s’il est encore temps au combat exemplaire des Cubains, sans haine, sans chauvinisme, rassembleur et solidaire.

C’est ce combat là en faveur de la vérité, de la justice que j’aurais voulu mener pour la palestine, cela m’a été interdit parce qu’il faut renvoyer tous les juifs dans le camp de la haine et du sionisme. je m’y refuse mais je ne suis pas la seule à être condamnée au silence, croyez-moi : les voix juives se sont tues, les organisations juives antisionistes sont en train de se marginaliser à force de se compromettre avec des vrais racistes d’extrême-droite, cela entraîne la division et le retrait. Il ne leur reste plus que le silence sur cette question. C’est mon cas je dois me taire alors que je suis trés inquiète sur ce qui s’est passé à genève et devant la manipulation des propos du président iranien.

Parce ce que dit Alain gresh en commençant la véritable question est celle d’un monde qui ne supporte plus les droits de l’homme occidentaux, les leçons données qui favorisent en fait le droit d’ingérence, le pillage. Même si je n’ai pas une sympathie folle pour le président iranien , je sais que dans cette affaire au-delà de la palestine il portait cette voix des peuples du Tiers monde qui exige la fin de la domination impérialiste, le droit de l’homme à la souveraineté et à l’autodétermination, combat auquel j’ai consacré ma vie et que je menais dans cet esprit pour le peuple palestinien. Des salopards d’extrême-droite sont en train de le dévoyer, de l’affaiblir, pour faire oublier sa nature de classe, pour faire oublier y compris le rôle des potentats arabes, parce que si le gouvernment israêlien est une ordure colonialiste que dire d’un Moubarak qui a enfermé les palestiniens dans la nasse ? Allez vous en faire un juif pour dévoyer la colère du monde arabe ou voudrez vous enfin reconnaître ce qu’est réellement l’impérialisme et l’aliénation des masses ?

C’est pourquoi près ce coup de gueule, je retournerai au silence à mon refus d’intervenir sur la question palestinienne, vous avez perdu une combattante et je ne suis pas la seule à être écoeurée, inquiéte de la manière dont les soral, les dieudonné, alliés désormais avec un Tariq ramadam semble-t-il sont en train de transformer les banlieues en chaudron de la haine raciale et réellement nazie. je ne participerais à aucune de ces opérations d’extrême-droite étrangement complémentaires. Mais je voudrais bien dans un dernier effort que je ne bats pas comme me l’on dit certaines ordures parce que je suis “tribale” mais au nom de ce combat de l’humanité tout entière qui a été celui de ma vie : le communisme, l’émancipation humaine.

Il faut relire Zizek plaidoyer pour l’intolérance : il montre comme le capitalisme à son stade impérialiste néolibéral va en finir avec la démocratie telle que l’analyse Rancière, à savoir qu’en grèce un jour le “demos”, ceux qui ne sont rien, se dressent et affirment être les porte-parole de l’humanité contre ceux qui ne représentent que des intérêts particuliers, les leurs. C’est le cas de toutes les révolutions y compris la Française quand le Tiers etat a proclamé qu’il était tout.

 Nous en sommes là, et dans une certaine mesure les damnés de la terre aujourd’hui face à la faillite du capital, faillite économique, politique, écologique, se dressent pour dénoncer les intérêts particuliers, pour exiger un autre monde, leurs droits. Oui mais voilà explique Zizek, le capitalisme, l’impérialisme après l’effondrement de l’ex-URSS a opéré une nouvelle gestion de l’exigence démocratique. D’abord il a institué l’abandon de toutes les idéologies, de toutes les vieilles divisions de classe et Zizek parle du blairisme. Il n’y aurait plus de division de classe, il y a “ce qui marche”, c’est-à-dire ce qui garantit les conditions maximales de profit. Nous avons vécu vingt ans de ce régime, il fallait exclure le politique, celui qui modifie les possible et accepter toutes les dominations, les exclusions, sous prétexte que cela “marchait” assurait du profit. Nous sommes devant la catastrophe. Mais durant cette période ont systématiquement été détruite les organisations politiques, de classe, basées sur des divisions “idéologiques”. les individus ont été isolés dans des groupes que l’on gérait comme des cas particuliers, les femmes, les homos, les noirs, les indigènes, les juifs, les ouvriers exclus. Chacun avait droit à des politiques particulières.

Zizek montre que le fondamentalisme ethnique ou religieux (c’est-à-dire racistes) et les groupes multiculturalistes fonctionnent de la même manière sur la gestion voulue par l’ordre capitaliste de ce qui échappait à ce qui “marchait” le profit, avec en prime la haine de l’autre puisqu’il n’y a plus de “démocratie”, plus de politique.

Je crois que nous sommes à un moment de repolitisation, c’est-à-dire que face au désastre global, plein, entier qu’a produit cet “ordre” impérialiste ou comme le disait Tony Blair ce “centre radical” (ce qui était radical c’était l’exclusion des anciennes divisions de classe au profit de ce qui “marchait”) qui se voulait aussi avec le triomphe du marché, triomphe de la démocratie comme triomphe de procédures occidentales quasi technocratique et silence imposé au demos, est en train de ressurgir la base même de la véritable démocratie, ce moment où la demande particulière des opprimés se met à fonctionner comme une condensation métaphorique de l’opposition globale contre EUX ceux qui détiennent le pouvoir et en abusent. les séquestrations dans les usines relèvent de ce moment, mais il y a aussi au niveau international des situations d’injustice qui montrent l’existence d’une conscience tiersmondiste revendiquant le droit à être l’humanité, le cas de Cuba et de l’exigence de la fin du blocus représente cela. La Palestine aussi et c’est pourquoi il faut briser dans l’oeuf l’exigence démocratique en la transformant en particularisme racial. Ce qui s’est passé à Genève c’est une contre offensive de l’impérialisme favorisé par les mêmes ceux qui particularisent, utilisent et travaillent sur les haines des petits groupes, les haines raciales, la fusions du même contre tous.

Danielle bleitrach

(1) Si j’ai renoncé à intervenir sur le sujet c’est fondamentalement parce que je ne veux pas que mes propos servent à favoriser la montée des fascismes de quelque bord qu’il soit mais aussi oserais-je l’avouer parce que j’en suis arrivée à détester autant les sionistes délirants comme BHL, le Crif et les antisémites ou ceux qui considérent que l’antisémitisme aide à, leur combat. Pour moi c’est la même racaille et un jour j’ai pensé au massacre d’Andrinople, la bataille entre l’empereur romain d’orient et les Goths. ce fut un tel massacre, une telle charpie, que l’on ne retrouva même pas dans l’amas de chair et de sang le corps de l’empereur. je me suis dit il faudrait tous les prendre dans un massacre d’Andrinople et en être définitivement débarrassé. Mon dieu quelle horreur ai-je pensé j’en suis à l’extermination !!! Je me suis alors souvenu de cette anecdote de Brecht où comment dans un pays occupé, un soldat occupant force un habitant à descendre du trottoir et le laisser passer. L’occupé maudit cet homme, son pays, sa famille et tout à coup réalise que l’injustice le rend aussi bête aussi raciste que l’autre. Donc en bonne logique il faut en finir avec l’occupation, si, l’on veut ne pas être contaminé par la haine. Oui, c’est ce que j’ai longtemps cru, mais je crains aussi que la haine ne cherche que des pretextes. Pascal, le philosophe, grand connaisseur du talmud, expliquait que les juifs étaient la preuve de la vérité de dieu, vu que si depuis des siècles ils ont tout supporté et mieux plus en ils supportent plus ils sont juifs c’est dire l’importance du message apologétique( la bible comme écrit tendant à justifier l’existence de dieu) et pourtant non scientifique. Je crois que leur existence est surtout la preuve de l’immense connerie humaine qui a besoin de les fabriquer… comme elle a besoin de fabriquer des fétiches c’est-à-dire le point d’intersection impossible qui chasse les contradictions réelles de son existence. En tout cas en tant qu’individu isolé je ne peux rien…


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